« Shola et les lions » / « Shola et la tante d’Amérique » de Bernardo Atxaga

Shola n’est pas une chienne comme les autres, elle parle, elle lit et n’en fait qu’à sa tête !

54228                              54227

Source : site Ricochet

Dans Shola et les lions, elle est persuadée d’être la descendante directe du roi de la savane. Son maître, monsieur Grogo reçoit un jour un ami qui lui raconte avec beaucoup de détails et d’enthousiasme son voyage en Afrique. Shola se reconnaît dans la description du lion : fort, puissant, noble et se demande pourquoi son maître l’appelle toujours « petite chienne ratière ». A partir de ce moment, elle refuse les balades avec son maître car les lions sont paresseux et ne se lèvent que pour se nourrir…, elle ne veut plus aller au parc mais à la forêt, elle attaque les pigeons pour affirmer sa puissance, elle se teint le poil en blond… Un jour,  elle refuse le steack hâché préparé par son maître et part à la chasse… Sera-t-elle toujours persuadée d’être un lion après son aventure ?

Un moment après, elle s’enfonçait dans la forêt, pardon, dans le parc qui était à deux pas de la maison. « Et maintenant, à la chasse !  » se dit-elle. mais si le dire était une chose, le faire en était une autre. Entre dire et faire, il y a une marge, comme on dit, et cette marge – dans le cas de Shola – semblait assez grande. On ne voyait rien dans le parc. Pas un seul canard, pas une seule petite vieille, pas un seul misérable pigeon. La nuit avait fait fuir tout le monde.

Dans Shola et la tante d’Amérique, on découvre une petite chienne qui se qualifie d’animal  libre. Libre de faire ce qu’elle veut, quand elle veut, avec qui elle veut… et qui déclare aimer le bazar ! Son maître, monsieur Grogo l’informe qu’il va recevoir Clémentine, sa tante d’Amérique. Shola est inquiète, est-ce que l’arrivée de cette nouvelle personne va bousculer ses habitudes et restreindre sa liberté ?

Quant à Shola, elle se trouvait dans le salon; plus précisément, sur une étagère de la bibliothèque du salon; et plus précisément encore, sur la plus haute étagère de la bibliothèque du salon. De là-haut, elle avait un aperçu de l’état général de la maison. Etat général qui, de toute évidence, était épouvantable.

A la lecture de ces deux romans jeunesse, j’ai beaucoup souri. Le récit est ironique et plein d’humour. Shola est une chienne attendrissante mais également exaspérante… Ces livres peuvent aussi amener une réflexion plus poussée. Le premier par rapport à l’apparence, le regard des autres, l’estime de soi… le second, autour de la liberté, de celles des autres et du compromis nécessaire pour bien vivre ensemble. Et leur lecture pourrait bien alimenter un débat autour de la cohabitation et de l’individualité de chacun des membres… et pourquoi pas débloquer une situation conflictuelle ?  Ils sont joliment illustrés par Mikel Valverde.

« Shola et les lions » de Bernardo Atxaga, Editions la Joie de lire, 2015. 

« Shola et la tante d’Amérique » de Bernardo Atxaga, Editions la Joie de lire, 2015.